Siluna

Pour rester dans le contexte du RP, Welgur entend du bruit, décide de se diriger là où il y a du monde, prend une pomme sur le buffet puis intervient.

Bonsoir jeune moniale, je suis Welgur, le chevalier de la belle Alth qui t'a invité à nous rendre visite au sein même de notre château. En vérité, je ne suis pas l'auteur de la missive que tu as reçu. Ce texte est né de la plume d'Elisha, Althéenne.

Une petite question, par simple curiosité : qu'est ce qui t'a attiré chez les Royalistes ?

Dans ses pensées, Welgur s'interrogeait quant aux raisons qui seraient à l'origine du mal aise dont la charmante Siluna semblait souffrir. Peut être qu'un tour à la taverne permettrait de la désinhiber ? Ou une présence féminine pourrait-elle la rassurer ? Qu'importe, il fallait continuer à alimenter la discussion afin que l'invitée se sente bien. Puis, quelque chose l'intriguait, il sauta sur l'occasion :

Pourquoi avoir choisi une telle classe ? Le soin est-il pour toi une vocation ?

Il prononçait ces mots avec douceur sa voix était calme, posée, et le timbre grave. Il se voulait rassurant.

Il y avait beaucoup de vent ce jour là. Ses coudes posés sur le rebord de la fenêtre de sa chambre et les mains soutenant sa tête, Ismise admirait les feuilles des arbres de la forêt qui bougeaient dans tous les sens. Autant dire qu'elle s'ennuyait. Pour tromper cet ennui elle décida d'aller rendre visite à Ludivine, qui sait, elle était peut-être dans sa chambre en train de se reposer. Quiconque aurait emprunté le couloir, mais pas elle, non, elle avait envie de passer par l'extérieur. Entendez par là qu'elle préférait longer le mur du château sur toute sa largeur, à plusieurs mètres du sol. Logique, c'est Ismise.

Elle escalada donc le rebord de la fenêtre, se pencha un peu pour observer et situer les pierres apparentes et ainsi évaluer le chemin à emprunter. Apparemment la ligne droite fera l'affaire. Elle s'agrippa à une première pierre tandis que son pied gauche se posait sur une autre. Elle enchaina ensuite un magnifique jeu de jambe démontrant toute sa souplesse sur les différents points d'accroche qui se présentaient à elle. Vint ensuite la première difficulté, la fenêtre de la chambre d'à côté qui donnait chez Guillemaure. Celle-ci était ouverte et bloquée par un système ingénieux de sorte à ce que la vitre ne claque pas à cause du vent. Ismise devait donc la contourner si elle ne voulait pas faire demi-tour. Elle décida donc de descendre, de manière à ce que ces mains soient à hauteur de ses pieds, et ses pieds environ un mètre soixante dix plus bas. Tâtonnant sans visibilité les pierres sous elle, elle en remarqua une qui avait l'air stable. Apparemment oui, c'est bon, et elle descendit encore un peu pour continuer sur sa lancée. Désormais elle avait les mains posées sur le rebord de la fenêtre de Guillemaure et sur la pointe des pieds se releva un peu pour jeter un coup d'œil dans la chambre de celui-ci. Toute sa curiosité et son envie d'en apprendre un peu plus sur le jeune homme s'effaça d'un coup au vue de l'état des ses appartements. Nous n'en dirons pas plus pour ne pas dévoiler son intimité. Toujours est-il qu'il n'y avait personne dans la chambre. Et par une malchance certaine, ou plutôt carrément de la poisse, un coup de vent se trouva suffisamment violent pour défaire le système de blocage de la fenêtre. Comme par hasard à ce moment là ces mains étaient encore agrippées sur le rebord, et sa tête de vilaine curieuse à hauteur de se prendre le coin du cadre en bois de la fenêtre. Par réflexe, et voyant le coup arriver elle lâcha prise et laissa à ses pieds la responsabilité de retenir son corps courbé et penché vers l'arrière de tomber. Une seconde... deux... la fenêtre claqua et Ismise fit sa chute prévisible dans un élan d'improvisation. Tel un chat drogué qui tombe elle restait dos orienté vers le bas, tandis que ses mains et ses pieds étaient un peu plus haut.

Miraculeusement, ou pas en fait, la fenêtre de l'étage du dessous donnant sur la salle d'apparat avait réussi à se tenir encore ouverte. Dans une douleur atroce elle se pris le cadre de la fenêtre dans le milieu du dos, et sans pouvoir en dire plus sur ses pirouettes, rebondit à l'intérieur de la pièce, étrangement fréquentée. Bref, elle se retrouvait au sol, son front saignait un peu, et elle avait tellement mal au dos qu'elle ne saurait dire à l'heure qu'il est si elle avait quelque chose de casser. Étendue de tout son long sur le dur sol de la pièce, et malgré la souffrance, elle relevait timidement la tête pour évaluer le nombre de personne en présence - elle devinait en effet à ce moment précis qu'il y avait quelqu'un car bizarrement les absurdités de ses actes se font rarement quand il n'y a personne. Sans finalement grande conscience de ce qu'elle voyait, elle redressa douloureusement le poignet de la main gauche et agita ses doigts en signe de bonjour, tout en sortant un discret ne vous en faites pas pour moi, je vais bien